06 mai 2008

(Re)Penser la ville heureuse


« Penser la ville heureuse n'implique aucun angélisme ». Je relie l'idée à
Italo Calvino écrivant dans ce livre magnifique, Les Villes invisibles : « Il
faut dans l'enfer reconnaître ce qui n'est pas l'enfer et lui consacrer de
l'amour et du temps ». Dans les villes, même les plus malheureuses, il y a
toujours un lieu qui échappe au malheur - c'est la ville heureuse : le travail
consiste à le détecter et à lui redonner force. L'essentiel étant que la ville
se renouvelle à partir de ses meilleures parties et non, au contraire, que le
pire déteigne sur l'ensemble.


Renzo Piano